MANIFESTE DESSALINIEN POUR L’ÉVEIL DE LA CONSCIENCE ET LA REPRISE EN MAIN DE NOTRE DESTIN
MANIFESTE DESSALINIEN POUR L’ÉVEIL DE LA CONSCIENCE ET LA REPRISE EN MAIN DE NOTRE DESTIN
Haïtiens, jusqu’à quand resterons-nous spectateurs de notre propre déclin ? Jusqu’à quand accepterons-nous la fatalité, la misère et l’humiliation ? Nous sommes le peuple de 1804, celui qui a défié les empires, brisé les chaînes et montré au monde que la liberté se prend, qu’elle ne se donne pas. Pourtant, aujourd’hui, nous vivons comme un peuple vaincu, prisonnier d’un esclavage moderne, fait de dépendance, d’ignorance et de peur.
Le véritable ennemi d’Haïti n’est pas seulement extérieur, il est aussi en nous : c’est notre résignation, notre acceptation de la médiocrité et notre complaisance dans l’attente. Nous espérons des sauveurs, des aides étrangères, des promesses vides, alors que notre salut ne peut venir que de nous-mêmes. L’homme libre ne se plaint pas, il agit. L’homme éveillé ne subit pas, il construit.
Reprendre sa vie en main, c’est d’abord prendre conscience que nous sommes responsables de notre destin. Aucun peuple ne s’est jamais relevé sans discipline, sans effort, sans sacrifice. Nous devons briser les chaînes de l’ignorance en recherchant le savoir, en élevant notre pensée et en cessant d’accepter la manipulation et le mensonge. L’éducation n’est pas un luxe, c’est une arme. L’indépendance économique n’est pas une utopie, c’est une nécessité. Un peuple qui ne produit pas, un peuple qui ne pense pas, un peuple qui ne s’unit pas est un peuple condamné.
Il est temps de choisir entre la soumission et la dignité, entre l’attente et l’action. Chaque Haïtien doit devenir un guerrier de la renaissance nationale. Que chaque travailleur fasse son œuvre avec excellence, que chaque jeune cultive son esprit et développe ses talents, que chaque entrepreneur bâtisse pour le pays, et non pour lui seul.
Nous appelons à un réveil collectif, à une prise de conscience radicale. Ne soyons plus esclaves de la peur. Ne soyons plus prisonniers de l’inaction. Soyons les architectes de notre propre grandeur. Dessalines nous a légué une mission : être libres, non seulement en apparence, mais dans l’esprit et dans les actes.
Que ce manifeste soit un cri d’éveil. Haïtiens, debout ! L’avenir nous appartient, si nous avons le courage de le bâtir.