Lettre de condoléances à la famille de Jean-Pierre Basilic Dantor Franck Étienne

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À la famille et aux proches du Grand Franck Étienne,

C’est avec une profonde tristesse que l’Institut Dessalinien, cercle d’éveilleurs de conscience, s’incline devant la mémoire de Jean-Pierre Basilic Dantor Franck Étienne, ce géant de la littérature, de l’art et de la pensée haïtienne, qui a tiré sa révérence le 20 février 2025.

Haïti perd en lui un monument, une âme indomptable qui a su, à travers les âges, faire résonner la voix de notre peuple sur les scènes du monde. Écrivain, poète, dramaturge, peintre, philosophe, Franck Étienne n’était pas simplement un artiste, il était une institution, un phare dans la tempête, un esprit incandescent qui refusait la soumission et qui, par ses mots, sculptait les contours d’un Haïti libre, debout, et fier.

Son engagement pour la culture, sa capacité à transcender les frontières de la pensée, sa plume aiguisée comme une épée de vérité ont laissé une empreinte indélébile sur la conscience collective haïtienne. Il fut l’un des plus grands défenseurs de la langue créole, portant haut et fort cette parole vibrante, cette essence de notre identité.

Mais au-delà de l’intellectuel, nous pleurons aujourd’hui l’homme, le combattant de la beauté et de la justice, celui qui croyait que l’art pouvait sauver l’âme d’une nation. Sa voix résonnera encore dans nos esprits, dans nos cœurs, dans les pages de ses livres, sur les toiles qu’il a peintes, dans les silences habités de sa réflexion.

À vous, sa famille, ses amis, ses disciples de l’art et de la pensée, nous adressons nos plus sincères condoléances.

Que son œuvre soit un flambeau éternel, une boussole pour ceux qui refusent la médiocrité et qui aspirent à faire d’Haïti une nation digne et grande. Franck Étienne ne meurt pas. Il s’élève. Il devient une constellation dans le ciel de notre mémoire collective.

Que la terre lui soit légère.

Pour l’Institut Dessalinien,

Cercle d’éveilleurs de conscience

Théodule PaulPrésident