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Haïti en sang

Haïti en sang : L’Institut Dessalinien dénonce un crime d’État et porte plainte contre les neuf membres du CPT

Haïti suffoque. Haïti saigne. Haïti meurt sous le regard indifférent de ceux qui prétendent la gouverner. Chaque jour, des enfants sont massacrés, des femmes violées, des familles exterminées, des quartiers rayés de la carte. Chaque jour, la population hurle de douleur, implore la protection, mais en vain.

Face à cette tragédie nationale, où sont les neuf membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) ?Où sont Smith Augustin, Louis Gérald Gilles, Fritz Alphonse Jean, Edgard Leblanc Fils, Laurent Saint-Cyr, Emmanuel Vertilaire, Leslie Voltaire, Régine Abraham et Frinel Joseph ?Ils sont là, assis dans leurs bureaux climatisés, jouissant des privilèges du pouvoir, pendant que la nation brûle.

Un État absent, un peuple abandonné, un crime impardonnable

Depuis leur prise de fonction le 25 avril 2024, ces dirigeants ont fait preuve d’une passivité criminelle. Le pays est sous le joug des gangs qui ne cessent d’étendre leur contrôle :

• 85 % de Port-au-Prince est sous domination des criminels (ONU).• Plus de 5 600 personnes ont été tuées en 2024, soit plus de 15 exécutions par jour.• Des milliers de femmes et de filles ont été violées comme stratégie de terreur.• Les écoles sont fermées, les hôpitaux sont attaqués, les routes sont coupées.

Et que fait le CPT ? RIEN. Pas de stratégie de sécurité, pas de mobilisation réelle des forces de l’ordre, pas de coopération internationale efficace. Ils se contentent d’observer, impassibles, pendant que le pays est livré aux bêtes.

L’Institut Dessalinien porte plainte contre les membres du CPT pour crime d’État et complicité avec les gangs

Trop, c’est trop.Aujourd’hui, l’Institut Dessalinien dépose une plainte contre ces neuf dirigeants devant les instances internationales pour :

1. Non-assistance à population en danger : Un dirigeant qui abandonne son peuple à la violence devient complice de ceux qui la commettent.2. Complicité avec les gangs armés : Leur silence est un feu vert pour les criminels. Leur inaction est une collaboration tacite.3. Détournement des fonds publics : Alors que le peuple meurt, les ressources du pays disparaissent dans les poches d’une élite corrompue.4. Crimes contre l’humanité : L’ampleur des atrocités subies par la population atteint un niveau où les coupables doivent être jugés au même titre que les bourreaux des grands génocides de l’Histoire.

Cette plainte ne s’arrêtera pas aux frontières d’Haïti. Nous saisissons la Cour Pénale Internationale (CPI), l’ONU, l’Organisation des États Américains (OEA) et toutes les juridictions capables de juger ces actes.

Nous les poursuivrons, même après leur départ du pouvoir. Qu’ils fuient vers les États-Unis, l’Europe ou l’Amérique du Sud, la justice les traquera, car les crimes contre un peuple ne restent jamais impunis.

Haïti n’oubliera pas. Haïti ne pardonnera pas. Haïti exigera justice.

À vous, peuple haïtien, n’acceptez plus d’être les spectateurs de votre propre extermination.À vous, diaspora, faites entendre la voix des oubliés.À vous, organisations de défense des droits humains, tenez-vous aux côtés des victimes.

Que l’Histoire grave dans le marbre les noms de ces traîtres. Que la mémoire des martyrs hante à jamais ceux qui ont laissé faire.

Haïti ne mourra pas. Mais Haïti ne pardonnera pas.

Théodule Paul

Président de l’Institut Dessalinien